jeudi 30 juin 2016

Les derniers jours du Mois béni



Dans quelques jours, la communauté musulmane va célébrer l’aïd-el fitr, une fête qui marque la fin de plus quatre semaines de privations alimentaires, d’ascèse morale et physique qui répondent aux exigences fixée par la tradition coranique. Si pour certains la fin du mois de ramadan est vécu comme tous les autres jours, pour d’autres, cette fin arrive avec un changement de programme. Dans ce dernier lot se trouvent les tailleurs qui, pour satisfaire toute la clientèle, sont obligés de  faire des nuits blanches.


Les rues de l’unité 25, ce quartier populaire des parcelles assainies, d’habitudes grouillantes de monde, respirent le calme en cette matinée. Le ramadan a surement cloitré au lit certains de leurs occupants. Seuls quelques tailleurs font le pied de grue devant  leurs ateliers de coutures.
Si pour certains la fin du mois béni est vécu comme tous les autres jours, tel n’est pas le cas pour les tailleurs, qui pour respecter leurs envers leurs clients, sont obligés de faire blanches en vue de satisfaire toute la clientèle.
Trouvait devant son atelier, de  teint noir et de taille moyenne, affublé  d’une casquette marron «  made in us », Alassane Dramé qui totalise plus de 10 ans dans le métier, arrive malgré la fatigue qui se lit sur son visage, à sortir quelques mots «  oui c’est vrai depuis 15 jours nous sommes obligés de passer la nuit ici pour honorer nos engagement avec la clientèle, qui pour la plus part est composé de femmes et c’est mieux les fidélisées » et ajoute « mais nous nous sommes constitués en deux groupes, le premier assure de 08 à 23h  et le second prendra la relève jusqu’au petit  histoire pour nous de ne pas ressentir cette fatigue ».
Pas loin de là, se trouve l’atelier « serigne Fallou Couture » (Nom d’un guide religieux mouride) qui, contrairement à Alassane Dramé, n’a rien changé dans ces modes de fonctionnement.
Selon Aïssatou Diallo, teint noir, 32 ans environ, vêtue en traditionnelle, en même temps gérante de la boite soutient que « nous nous sommes obligés de passer des nuits parce que malgré l’affluence des clients, nous avons des commandes limitées », mais aussi cela s’explique par le «  fait que nous avons pas assez de personnel pour pouvoir assurer tout le travail que cela demande ».
Dans ce lot de préparatifs, pour célébration de la journée marquante la fin du mois béni, se trouvent les vendeurs de poulets, qui, il faut est devenu depuis quelques années dans ce quartier, un métier qui nourrit bien son homme malgré les difficultés  rencontrées.
Un tour  chez celui que les parcellois appellent «  borom guinaryi » (le propriétaire de poulets), nous a permis d’avoir une idée sur la pratique de ce petit commerce surtout en cette période.
 Long de taille, teint noir, cheveux crépis, Dame DIENG, totalise plus de 15 ans dans ce milieu. Interrogé sur ce petit commerce il souligne « malgré l’approche de cette fête, ce n’est encore la grande affluence, alors que d’habitude pendant ce moments les clients passés pour faire leurs commandes ».
Selon lui « cette situation est dû  peut être à la crise financière dont la société sénégalaise est confrontée de plus en plus ». Interrogés, les clients imputent cette situation à la cherté de ces produits. Mais pour  Dame  cela « est dû aux conditions d’entretien  très difficiles et qui nécessite beaucoup moyens, ce qui fait que nous sommes obligés cher pour s’en sortir » avant d’ajouter « j’essaierai de tout faire pour que tout chacun puisse y trouver son compte en fonction de sa bource parce que malgré tout, nous partageons ce quartier et cela ne doit pas être un prétexte pour s’enrichir sur le dos des autres ».
Dans ce quartier des parcelles assainies qui vit déjà au rythme de l’Aïd-el fitr, les préparatifs vont de bon train. Si pour certains, la célébration se fera dans la simplicité la plus absolue, par contre pour d’autres estiment qu’il faut mettre les bouchés double. 

samedi 25 juin 2016

Les Cestiens à l'école du HCR

"Les réfugies, l'apatrides et les migrants " 

14.000 est le nombre de réfugiés au Sénégal et 3.000, nombre de chercheurs d'asile 

 En prélude de la journée internationale des réfugiés célébrée le 20 juin, le HCR, a travers son représentant, a tenu un atelier de partage avec les étudiants du CESTI, ceci pour renforcer la capacité des Etudiants en journalisme, qui a l'avenir sont appelés a travailler avec les genres d'institution d'où la nécessité de maîtriser certaines questions relatives aux réfugiés. D’abord, le représentant est revenu sur les circonstances qui font de certaines personnes sont obligées de fuir leur pays pour devenir des réfugiés dans d'autres pays comme les questions de races, d'ethnies, et de religion mais dans ce lot figure aussi les conflits politiques les catastrophe naturelles qui obligent certains individus à fuir leur pays pour aller dans les pays voisins. Mais  le fait qu'une personne quitte son pays pour se réfugier  dans un autre ne veut a aucun moment dire que cette personne ne possède pas de droit au contraire elle a un certains nombre de droit comme le droit du principe du non refoulement, le droit à un état civil, le droit a une propriété, le droit d’adhérer à une association apolitique, a une religion de choix. 
cette rencontre a été également occasion pour lui de revenir sur le rôle de HCR en faveur des réfugies un rôle  à plusieurs niveaux d’abord garantir la protection internationale, fourniture et coordination de l'assistance, la recherche des solutions durables etc. Mais ce travail n'est visible qu' à travers une communication est c'est pourquoi, le HCR, développe un certains de stratégie de communication comme les communiques de presses, les bulletins d'informations, articles de presses, les expositions, des rencontres avec les bailleurs etc. tous des méthodes pour mieux renforcer la communication mais cela n’empêche, il appel aussi appelé à l’implication des journalistes, qui, selon lui  peuvent, à travers les médiats, contribuer au combat de HCR ceci en influant l'opinion publique, faire connaitre la situation des personnes obligées de fuir, informer les populations, les bailleurs, relayer l'information, en quelque sorte faire la couverture médiatique de ses activités. La  question des réfugies est une question complexe ce qui fait que son traitement suppose le respect de certains principes comme obtenir le consentement de la personne avant de prendre des photos, avant de faire des interviews, éviter d'exposer les mineurs, solliciter si cela est nécessaire la présence d'un fonctionnaire pour mieux faciliter le travail. 

mardi 14 juin 2016

La societe senegalaise en mode ramadan


QUAND LES CONFERENCES  RELIGIEUSES DEVIENNENT LA MODE

L’unité 25, ce quartier populaire des parcelles assainies, en cette matinée du 10 juin 2016, il fait un temps chaud, mais malgré cette chaleur de plomb les gens sont au rythme du ramadan ceci à travers des conférences religieuses et autres occupations sociétales.  



Dans ce quartier, le début du mois béni est visible à travers plusieurs paramètres. D’abord nombreuses sont les femmes surtout chez les jeunes filles qui, en ce début de mois de ramadan, ont changé leur façon de s’habiller. Interrogées sur le pourquoi de ce changement, les réponses restent diverse et varier. Pour certains c’est parce que le mois de ramadan est un mois béni et jeuner rime avec un certain nombre de comportement plus responsable. Mais pour d’autres c’est dans le souci de respecter les principes de l’islam surtout en ce début du mois béni. Dans ce quartier, ce mois de ramadan est aussi vécu par les jeunes à travers des rencontres dans des places publiques souvent pour s’adonner à des jeux comme dans les salles de  jeux à « babyfoot » ou encore des « lidos », qui pour la plus part de ces  jeunes interrogés, constituent des passe-temps mais également s’adonner à ces pratiques est une façon pour  eux de ne pas ressentir cette faim qui ronge certain. Ces rencontres en croire à Abdoulaye SY, un habitué des lieux «  sont des moments d’échanges, de partage pour renforcer les liens d’amitié qui ont toujours existé entre nous les jeunes de ce quartier ». Mais nous savons tous que jeuner ne se limite pas tout simplement à se priver de nourriture mais c’est respecter certaines règles notamment ne pas déranger ou encore ne pas dire de mal des autres, une chose très difficile à respecter si l’on sait l’ambiance qui règne dans ce milieu. Que dit l’Islam à ce sujet  surtout pendant ce mois béni. Un tour à la mosquée de l’unité 25 après la prière de 17h nous a permis de rencontrer l’imam qui, interpellé à ce sujet dira «  l’islam interdit ce genre de rencontre surtout pendant ce mois au contraire invite les croyants à lire le Coran et à prier autant que possible sur le Tout Puissant » avant d’ajouter  «aujourd’hui nous assistons à des phénomènes qui n’ont rien en à avoir avec l’islam et nous les hommes de Dieu nous avons un devoir de ramener à la raison ces fidèles croyant ».
L’unité 25, en ce début du mois de ramadan, c’est aussi les conférences religieuses organisées par les femmes de ce quartier. Regroupées au tour de GIE, d’associations, elles ont inscrit ces cérémonies au premier plan. Pour Aïssatou NIANG, présidente d’un GIE, ces conférences «  sont des moments de recueillements, de dévotion mais aussi pour se rapprocher davantage de notre religion qui est l’islam » A la question de savoir à combien est estimé les moyens financiers qu’elles débloquent pour tenir ces rencontres, elle répond «  tant qu’il s’agit de parler de notre religion, nous mettrons les moyens nécessaire pour la réussite de ces évènements ». Mais il faut souligner que ces conférences ne sont pas partagées par tous les parcellois. Mamadou, un jeune boutiquier du coin pense que ces conférences sont «  source de gaspillage et posent le problème de quiétude » avant d’ajouter qu’ « un musulman peu connaitre et manifester sa religion sans passé par ces « festivités » » qui à l’en croire  sont « devenues plus commerciales que religieuses ».
L’autre décor qui frappe dans ce quartier au premier venu, c’est le regroupement de jeunes à côté de la mosquée au tour de grande marmite pour disent-ils apporter leur soutien pendant la rupture du jeune. En quoi faisant ? Ils sont nombreux ces jeunes regroupés au sein d’un groupe, à cotiser pour préparer des café et autres éléments indispensable pour la rupture, qu’ils mettent à la disposition  des jeuneurs. D’où est venue cette idée ? Pour Dabakh TALL, fils de l’imam et initiateur «  l’idée était d’aider les personnes les plus diminues, qui après une longue journée de jeune avaient du mal à trouver quoi manger mais, depuis nous sommes allez au-delà de ça de cet objectif ».                                              
     Amadou Tidiane GAYE





jeudi 2 juin 2016

Carrefour d'actualité

L'Acte III de la décentralisation et les enjeux liés à la mise en oeuvre de la territorialisation des politiques publiques et du développement durable au Sénégal.

M.Abdoulaye SENE 
Hier, le CESTI, dans le cadre des carrefours d'actualités, a reçu comme invité, M.Abdoulaye SENE, enseignant chercheur. A l'entame de ses propos il est revenu sur les enjeux de la territorialisation qui selon lui est un levier stratégique pour un développement durable inclusif, un rééquilibrage territorial de la répartition des ressources et des infrastructures ce qui permettra d'éviter la concentration des services publiques dans la capitale, le problème de la formation en mettant l'accent sur la formation technique. Avant d'en venir à l'Acte III de la décentralisation, il a fait l'historique des réformes menées par l'ensemble des chefs d'Etats du Sénégal de Senghor en 1972 avec la création des communautés rurales en passant par Diouf en 1996 avec la en mise des régions et aujourd'hui avec Macky Sall dont l'Acte III a permis la communalisation depuis 2013. Selon lui l'Acte III est processus évolutif mais une volonté de sauter d'une situation à une autre sans prendre en compte certains aspects liés aux caractères ruraux. A son avis les communes ont été créées mais avec un manque d'accompagnement économique ce qui pose aujourd'hui les problèmes en ressources humaines. Aux regards des nombreux problèmes liés à cet acte " c'est une réforme à contre sens par rapport à ce qui ce fait dans le monde " parce avec cette réforme "l'économie  locale rien ne bouge" et il faudra revoir la question du partenariat entre l'Etat et les collectivités locales. Faisant le bilan de cette réforme il dira que "c'est un bilan mitigé" .Il est revenu également sur le Fonds de dotation pour le développement attribué aux communes pour les accompagnées dans la mise en oeuvre de leur politique de développement. Pour finir  il a insisté sur la nécessité entre l'Etat et les collectivités locales de travailler la main dans la main pour les objectifs de cette réforme qui est une redistribution du pouvoir avec au préalable un changement de mentalités.