mardi 14 juin 2016

La societe senegalaise en mode ramadan


QUAND LES CONFERENCES  RELIGIEUSES DEVIENNENT LA MODE

L’unité 25, ce quartier populaire des parcelles assainies, en cette matinée du 10 juin 2016, il fait un temps chaud, mais malgré cette chaleur de plomb les gens sont au rythme du ramadan ceci à travers des conférences religieuses et autres occupations sociétales.  



Dans ce quartier, le début du mois béni est visible à travers plusieurs paramètres. D’abord nombreuses sont les femmes surtout chez les jeunes filles qui, en ce début de mois de ramadan, ont changé leur façon de s’habiller. Interrogées sur le pourquoi de ce changement, les réponses restent diverse et varier. Pour certains c’est parce que le mois de ramadan est un mois béni et jeuner rime avec un certain nombre de comportement plus responsable. Mais pour d’autres c’est dans le souci de respecter les principes de l’islam surtout en ce début du mois béni. Dans ce quartier, ce mois de ramadan est aussi vécu par les jeunes à travers des rencontres dans des places publiques souvent pour s’adonner à des jeux comme dans les salles de  jeux à « babyfoot » ou encore des « lidos », qui pour la plus part de ces  jeunes interrogés, constituent des passe-temps mais également s’adonner à ces pratiques est une façon pour  eux de ne pas ressentir cette faim qui ronge certain. Ces rencontres en croire à Abdoulaye SY, un habitué des lieux «  sont des moments d’échanges, de partage pour renforcer les liens d’amitié qui ont toujours existé entre nous les jeunes de ce quartier ». Mais nous savons tous que jeuner ne se limite pas tout simplement à se priver de nourriture mais c’est respecter certaines règles notamment ne pas déranger ou encore ne pas dire de mal des autres, une chose très difficile à respecter si l’on sait l’ambiance qui règne dans ce milieu. Que dit l’Islam à ce sujet  surtout pendant ce mois béni. Un tour à la mosquée de l’unité 25 après la prière de 17h nous a permis de rencontrer l’imam qui, interpellé à ce sujet dira «  l’islam interdit ce genre de rencontre surtout pendant ce mois au contraire invite les croyants à lire le Coran et à prier autant que possible sur le Tout Puissant » avant d’ajouter  «aujourd’hui nous assistons à des phénomènes qui n’ont rien en à avoir avec l’islam et nous les hommes de Dieu nous avons un devoir de ramener à la raison ces fidèles croyant ».
L’unité 25, en ce début du mois de ramadan, c’est aussi les conférences religieuses organisées par les femmes de ce quartier. Regroupées au tour de GIE, d’associations, elles ont inscrit ces cérémonies au premier plan. Pour Aïssatou NIANG, présidente d’un GIE, ces conférences «  sont des moments de recueillements, de dévotion mais aussi pour se rapprocher davantage de notre religion qui est l’islam » A la question de savoir à combien est estimé les moyens financiers qu’elles débloquent pour tenir ces rencontres, elle répond «  tant qu’il s’agit de parler de notre religion, nous mettrons les moyens nécessaire pour la réussite de ces évènements ». Mais il faut souligner que ces conférences ne sont pas partagées par tous les parcellois. Mamadou, un jeune boutiquier du coin pense que ces conférences sont «  source de gaspillage et posent le problème de quiétude » avant d’ajouter qu’ « un musulman peu connaitre et manifester sa religion sans passé par ces « festivités » » qui à l’en croire  sont « devenues plus commerciales que religieuses ».
L’autre décor qui frappe dans ce quartier au premier venu, c’est le regroupement de jeunes à côté de la mosquée au tour de grande marmite pour disent-ils apporter leur soutien pendant la rupture du jeune. En quoi faisant ? Ils sont nombreux ces jeunes regroupés au sein d’un groupe, à cotiser pour préparer des café et autres éléments indispensable pour la rupture, qu’ils mettent à la disposition  des jeuneurs. D’où est venue cette idée ? Pour Dabakh TALL, fils de l’imam et initiateur «  l’idée était d’aider les personnes les plus diminues, qui après une longue journée de jeune avaient du mal à trouver quoi manger mais, depuis nous sommes allez au-delà de ça de cet objectif ».                                              
     Amadou Tidiane GAYE





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