lundi 9 janvier 2017

La volte-face de Yahya JAMMEH


Yahya Jammeh et la délégation de la CEDEAO.
Crédit Photo: Google
Malgré les intenses pressions internationales, la CEDEAO au premier rang, Yahya Jammeh a une nouvelle fois surpris son monde en annonçant, via son parti, dans la nuit de samedi 10 à dimanche 11 décembre, qu’il allait contester devant la Cour suprême les résultats de l’élection présidentielle accordant la victoire à Adama Barrow.
Le président sortant, qui avait pourtant reconnu le 2 décembre sa défaite, a réclamé un nouveau vote, dans une déclaration télévisée, vendredi 9 décembre. « Tout comme j’ai loyalement accepté les résultats, en croyant que la Commission électorale était indépendante, honnête et fiable, je les rejette dans leur totalité », a-t-il affirmé.
Yahya Jammeh a pointé du doigt une erreur de comptabilisation reconnue par la Commission électorale, ramenant l’écart entre Adama Barrow et lui à quelque 19 000 voix seulement, et fait état d’enquêtes sur l’abstention révélant selon lui que de nombreux électeurs n’ont pas pu voter ou en ont été dissuadés par des informations erronées.
Rappelons que Yahya Jammeh, qui  dirige la Gambie depuis 22 ans est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 1994. L’enfant de Kanilai, a été réélu en 1996 puis largement réélu tous les 5 ans. Son règne a été marqué par des violations graves des droits de l’homme, le manque de compétitivité de l’économie gambienne, mais son magistère  est surtout marqué par le retrait de son pays de  la Cour pénaleinternationale(CPI),  ce qui finit par l’isolé sur la scène internationale.
Ils ont été environ 890.000 Gambiens sur près de 2.000.0000 Millions que compte ce pays  enclavé dans le territoire Sénégalais, hormis sa façade atlantique, à voter pour départager les trois candidats.  
La CEDEAO, pour faire attendre raison à Jammeh
Conduite par la Présidente Libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, la délégation de la Communauté des  Etats de l’Afrique de l’Ouest, s’est rendue dans la capitale gambienne pour convaincre M. Jammeh, à reconnaitre sa défaite et céder de manière pacifique le pouvoir à Adama Barrow, le vainqueur de l’élection avec 45,5% des suffrages. Au sortir de cette rencontre, la présidente de la commission de la CEDEAO, Ellen Johnson Sirleaf, a quand même précisé qu’aucun accord  n’a été trouvé  pour le départ du pouvoir de Yahya Jammeh. Mais n’empêche que les négociations vont se poursuivre et que la CEDEAO, UA, ONU et les autres institutions travaillent en concert pour résoudre cette question de manière pacifique.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire