Yahya Jammeh et la délégation de la CEDEAO. Crédit Photo: Google |
Le président sortant, qui avait pourtant reconnu le 2 décembre sa défaite,
a réclamé un nouveau vote, dans une déclaration télévisée, vendredi 9 décembre.
« Tout comme j’ai loyalement accepté les résultats, en croyant que la
Commission électorale était indépendante, honnête et fiable, je les rejette
dans leur totalité », a-t-il affirmé.
Yahya Jammeh a pointé du doigt une erreur de comptabilisation reconnue par
la Commission électorale, ramenant l’écart entre Adama Barrow et lui à quelque
19 000 voix seulement, et fait état d’enquêtes sur l’abstention révélant selon
lui que de nombreux électeurs n’ont pas pu voter ou en ont été dissuadés par
des informations erronées.
Rappelons que Yahya Jammeh, qui dirige
la Gambie depuis 22 ans est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 1994. L’enfant
de Kanilai, a été réélu en 1996 puis largement réélu tous les 5 ans. Son règne
a été marqué par des violations graves des droits de l’homme, le manque de compétitivité de l’économie gambienne, mais son magistère est surtout marqué par le retrait de son pays
de la Cour pénaleinternationale(CPI), ce qui finit par
l’isolé sur la scène internationale.
Ils ont été environ 890.000 Gambiens sur près de 2.000.0000 Millions que
compte ce pays enclavé dans le territoire
Sénégalais, hormis sa façade atlantique, à voter pour départager les trois
candidats.
La CEDEAO, pour faire attendre
raison à Jammeh
Conduite par la Présidente Libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, la délégation
de la Communauté des Etats de l’Afrique
de l’Ouest, s’est rendue dans la capitale gambienne pour convaincre M. Jammeh,
à reconnaitre sa défaite et céder de manière pacifique le pouvoir à Adama
Barrow, le vainqueur de l’élection avec 45,5% des suffrages. Au sortir de cette
rencontre, la présidente de la commission de la CEDEAO, Ellen Johnson Sirleaf,
a quand même précisé qu’aucun accord n’a
été trouvé pour le départ du pouvoir de
Yahya Jammeh. Mais n’empêche que les négociations vont se poursuivre et que la
CEDEAO, UA, ONU et les autres institutions travaillent en concert pour résoudre cette question de manière pacifique.
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