samedi 11 mars 2017

"la nouveauté dans la crise casamançaise reste, l’implications des USA"



Jean Claude Marut lors de la rencontre 
Le CESTI, dans le cadre des carrefours d’actualités, a reçu comme invité Jean-Claude MARUT, un spécialiste dans la crise casamançaise. 

Les deux intervenants (l'invité et le modérateur)  sont unanimes que dans la crise casamançaise, il  y’a le silence des médias, selon eux les médias ne s’intéressent à cette situation que s’il y a du nouveau. Pour Jean Claude Marut, la crise casamançaise qui existe  depuis plus de 34 ans, reste, un conflit violent même s’il est l’un des plus petits en Afrique par rapport à sa dimension mais aussi par la nature des meurtres. Elle est aussi une crise qui oppose deux nationalités, « sénégalais » et « casamançais ».

Si ce conflit a duré  autant d’années c’est parce que  l’Etat du Sénégal n’a pas voulu trouver de manière adéquate des solutions et parle plutôt d’opération de maintien de l’ordre. »

Selon Jean, la crise casamançaise est un conflit asymétrique opposant ainsi une guerria à une armée dont la Gambie et la Guinée Bissau qui servent de bases arrière à la rébellion. Ces deux pays, selon le conférencier, ont instrumentalisé la rébellion à leur faveur/ objectif.

Malgré les nombreuses négociations qui ont vu  la participation de toutes les parties prenantes, l’Etat du Sénégal, les rebelles, les pays voisins et les acteurs internationaux, n’ont  pas pu apporter des solutions durables.





Des  blocages qui sont du surtout à un manque de volonté de l’Etat de négocier sur certaines questions notamment sur l’intégrité territorial, les limites nationales, mais surtout vu le poids économique de la région de Casamance dans l’économie sénégalaise.

Malgré la force de l’Etat du Sénégal, il n’envisage pas de régler ce conflit par des répressions, cela se justifie  par la volonté de préserver l’image d’un pays démocratique.

Parmi les solutions pour régler ce conflit, il y a la division de la rébellion pour l’affaiblir mais surtout avec la mise ne place  de plans de développement économiques pour une meilleure intégration. Ces plans sont aujourd’hui accompagnés par l’implication des USA dans la résolution de la crise, avec la mise en place de pistes pour la valorisation de la région mais aussi faciliter le retour des déplacés.






Il n’a pas manqué également de signaler que si ce conflit persiste c’est parce qu’il existe ce qu’il appelle une économie de guerre à travers les pillages et autres, l’implication des acteurs sociaux comme les ONG, les hommes politiques, l’armée, qui au lieu de trouver une sortie de crise ne sont là pour en profiter.

Dans l’optique de résoudre ce conflit, beaucoup de réponses ont été proposées, cependant elles restent pour la plus part limitées notamment le modèle de politique n’est pas adapté mais également les répressions contre les coupeurs de bois, des  phénomènes qui peuvent raviver d’autres tensions et compromettre les avancés notés jusqu’ici.



  

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