Depuis l’avènement des nouveaux moyens de communication dès les années 90, l’on assiste à une vitesse de transmission du flux d’informations et ce dans toutes les parties du monde. Avec l’apparition de l’ordinateur portable, la télévision, le téléphone portable, l’internet, la tablette interactive ; les dirigeants des pays occidentaux et ceux d’Afrique se sont vus obliger de s’adapter aux TIC (technologies d’information et de la communication) en plus des médias traditionnels, pour véhiculer leurs idéologies et concepts politiques, transmettre des informations aux peuples et surtout faire adhérer à leurs causes le maximum de citoyens. Parmi ces idéologies figure en ligne de mire la DÉMOCRATIE : Un concept venu du Nord qui désigne un régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par le peuple sans distinction ni du statut social ni des compétences. Ce pouvoir s’exerce par l’intermédiaire de représentants au cours d’élections au suffrage universel. La démocratie revêt donc plusieurs principes, à savoir le principe de souveraineté (du peuple), le principe d’égalité, la liberté des individus, la règle de la majorité, la séparation des pouvoirs, la consultation régulière du peuple.
Il paraît évident que les TIC qui désignent toute activité permettant de traiter, modifier et échanger des informations, par un procédé électronique. La naissance des TIC est due à la convergence de l’informatique, des télécommunications et de l’audiovisuel. Une véritable révolution, une nouvelle façon de communiquer, offrant une multitude de possibilités et abolissant toute frontière ; ont influé ou influent toujours sur le processus de démocratisation. Comment nos Etats africains se sont approprié ce concept en utilisant ces technologies d’information et de communication ? Est-ce que ces TIC ont permis d’asseoir cette démocratie ou au contraire y a-t-il eu un semblant d’une volonté de démocratisation ? Ou en est-t-on aujourd’hui ?
Samir Amin lors de la rencontre.
Crédit Photo: Mame M. Faye
Les défis de l’Afriquecontemporaine, a été le thème traité par Samir Amin,
dans le cadre des carrefours d’actualités. Pour Samir Amin, l’Afrique est belle
est belle bien intégrée dans le système mondial, et cette intégration s’est
effectuée vers le 15 et 16 siècle avec la traite négrière. La deuxième
intégration de l’Afrique s’est opérée avec la colonisation. Mais elles restent
toutes les deux, des formes intégration très violentes.
Pour l’auteur de
« L’économie politique de la colonisation », la marginalisation de l’Afrique réside peut-être par rapport à la
faiblesse de son PIB au plan mondial. Une situation qui s’explique aussi par le
retard qu’a connu le continent africain,
un retard lié à son passé très violent avec des conséquences qui sont visible
jusqu’à aujourd’hui. Une colonisation qui ne se justifie que par la volonté
d’extraire les ressources naturelles de l’Afrique.
Pour Samir Amin, les
défis de l’Afrique contemporaine, c’est de sortir de ce système caractérisé par
une mondialisation néolibérale. Sortir, pour créer une autre forme
d’intégration. Pour y arrivé, elle doit relever au moins deux défis :
Rentrer dans
l’industrialisation car selon lui, en Afrique il existe des industries mais pas
une industrialisation, même s’il reconnait que cela reste un défis difficile à
relever dans la mesure où, la dépense de l’Afrique de l’extérieur reste très
élevée avec l’exemple du Franc FCFA dans certains pays francophone ou encore
les politiques publiques qui ne tiennent pas compte le plus souvent aux réalités
socio-économiques des pays africains.
''La révolution agricole,l' un des leviers pour faire décoller l'économie africaine '',dixit Samir Amin,#cesti45,@CESTIMOB
Le deuxième défi
reste La révolution agricole avec la
transformation de l’économie paysanne. Entres autres défis. Ces défis
permettront à l’Afrique de faire face à une mondialisation devenue néolibérale
mais surtout de ne pas rester passive
donc apporter sa partition pour une mondialisation alternative où les peuples
qui sont restés très passif, vont désormais contribuer à la marche du monde.
A l’occasion de la
journée internationale de la radio, le CESTI, dans le cadre des carrefours
d’actualités, a reçu comme invités, Mamadou Moussa BA, le rédacteur en chef de
BBC/ Sénégal, Salonmon, le rédacteur en chef de BBC Afrique et Tariq, le Chef de service Langues de BBC
Londres.
La place de l’Afrique dans les médias internationaux, a été le thème débattu par les différents invités. Aujourd’hui, la BBC, à travers ses différentes représentations en Afrique, veut montrer une nouvelle image de ce continent qui a été longtemps considéré comme un continent où les guerres et la pauvreté constituent le quotidien de tous les jours.
"Pendant très longtemps les informations relayées par les médias internationaux concernant l'Afrique étaient entachées de préjugés" #Cesti45pic.twitter.com/LxVgqQecrP
Pour y arrivé, elle compte s’appuyer sur les journalistes
africains et plus précisément sur la
jeunesse africaine de manière générale pour s’assurer que l’histoire africaine
est racontée par les africains eux-mêmes, un moyen aussi selon Tariq, de corriger des accusations selon lesquelles la BBC,
montre une mauvaise image de l’Afrique.
Avec ses 28 langues de
diffusion, la BBC,une radio qui se veut panafricaine, compte s’étendre davantage en Afrique en essayant de renforcer sa capacité de diffusion avec 6
nouvelles langues et des partenariats avec des radios locales et des
institutions de formation en journalisme.
La BBC, pour plus d’interaction avec la jeunesse
africaine mais surtout faire en sorte que les informations produites dans le
sud remontent vers le nord.
Les invités ont également souligner les difficultés dont-on le journalisme est confronté,
notamment avec les changements apportés par les nouvelles technologies de
l’information et de la communication mais aussi la question de l’audience, qui
devient de moins en moins important avec les l’avènement des réseaux sociaux,
qui aujourd’hui jouent un rôle indispensable dans le domaine de l’information.
Pour être à la hauteur
de l’évolution technologique, des changements sont plus que nécessaire mais
surtout mettre l’accent sur le numérique, pour permettre aux journalistes
d’évoluer en même temps que ces technologies selon Tariq.
31 ans après la disparition de Cheikh Anta Diop (07 février 1986 07 février 2017), un hommage lui a été rendu au sein de l’université qui porte son nom à travers une conférence publique sur le thème : « La pensé
« On devrait se retrouver dans l’une des grandes salles de cette université pour parler de l’œuvre de Cheikh Anta Diop », souligne Khalifa Diagne, parrain de l’évènement et conférencier. Par cette phrase, il a regretté la sobriété de la commémoration de la disparition du savant. Le parcours de l’inventeur du Carbonne 14 a été retracé, de sa vie d’étudiant engagé à l’homme politique, par le conférencier et les différents intervenants parmi lesquels des étudiants. Pour le parrain, par ailleurs chef du département de la Gestion des cités universitaires et de la vie estudiantine (Dgcuve) du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Cheikh Anta Diop est victime de ses thèses iconoclastes et de son engagement po.
Le scientifique, dans ses thèses, a restauré la dignité de l’homme noir, allant jusqu’à défendre que l’Afrique est le berceau des civilisations avec des preuves à l’appui. Il ne partageait pas beaucoup de positions avec le premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor. Conséquence, il n’a pas bénéficié d’un traitement digne de son rang d’intellectuel, de savant, à un moment donné. Tout de même, il a réussi à véhiculer sa pensée.
Cheikh Anta Diop a été également donné en exemple par M. Diagne et les étudiants. Toute sa vie, il s’est investi pour réhabiliter l’homme noir. « Il n’y a qu’un seul salut, c’est la connaissance directe, et aucune paresse ne pourra nous détourner de cette effort. A formation égale, la vérité triomphe.
Formez-vous, armez-vous de sciences jusqu’aux dents », avait-il lancé à la jeunesse africaine en 1984, à la conférence de Niamey. Le parrain Khalifa Diagne s’est engagé à appuyer le Club Cheikh Anta Diop à pérenniser l’événement. Les étudiants ont réclamé une statue de leur parrain devant l’université. Ce, par devoir de reconnaissance.