samedi 2 juillet 2016

OUA/UA: 53 ans après?

Drapeau ou l’emblème de l'UA  
Le choix de l’Union Africaine(UA) comme sujet de réflexion n’est pas fortuit. En ce 25 mai 2016, où les africains célèbrent le 53eme anniversaire de la naissance de la première organisation continentale, une organisation qui est en quelque sorte la concrétisation de la volonté des pères fondateurs pour recoller les morceaux de la désastreuse politique du « diviser pour mieux régner » des colons, nous avons trouvé important de  « revisiter » cette organisation, ceci à travers un plan bien détaillé. Notre objectif à travers cette réflexion  est de répondre à cette question : Qu’est-ce que qu’on peut dire  de cette organisation après 53 ans d’existence.

Le 25 mai 1963, est née l’Organisation de l’Unité Africaine à Addis-Abeba, dans l’impréparation en l’absence d’études sérieuses dans tous les domaines (politiques, économiques, social et culturels) dans un climat d’affrontement des deux groupes antagonistes de l’époque « Monrovia » et de « Casablanca ». Une organisation intergouvernementale pour les Etats africains afin qu’il est l’intégration des Etats membres et de faire entendre la voix du continent dans les affaires mondiales. Mais avec  la fin de la guerre froide, la refonte de la scène politique internationale, les chefs d’Etats africains ont reconnu que la structure de l’OUA n’était plus appropriée pour répondre aux besoins d’une vaste coordination de la politique continentale et d’une croissance économique accrue et qu’un engagement plus important en faveur de la démocratie au niveau national était nécessaire pour renforcer la place de l’Afrique sur la scène internationale. C’est dans ce contexte qu’est née l’Union Africaine avec un ensemble d’objectif beaucoup plus vaste qui recouvre la promotion de la paix, sécurité et de la stabilité, des principes et institution démocratique, de la participation populaire et de la bonne gouvernance, des droits de l’homme et des peuples. Mais surtout avec un objectif premier  « parvenir à une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre les peuples d’Afrique ». Le document fondateur a été adopté par les chefs d’Etats en 2000 à Lomé et entré en vigueur en 2001. Le sommet inaugural de l’UA a eu lieu à Durban en Afrique du Sud en Juillet 2002. Elle compte 53 Etats membres. En Afrique seule le Maroc n’en fait pas parti, il s’est retiré en 1984 pour protester contre l’admission de la République Arabe Sahraouie entant que membre.

La situation du monde dans les années  1960, marquée par tensions en en plus finir, la faiblesse des Etats africains, qui pour la plus part sont fraichement indépendant, obligée l’Afrique pour ne pas ouvrir ses portes à la guerre froide et aux querelles asiatiques, à constituer sa propre organisation continentale. Donc pour défendre les intérêts de l’Afrique en luttant contre les  injustes dont le continent était victime, faire en sorte que l’Afrique joue son rôle   dans les relations internationales jusque-là dominées par les puissances occidentales, sauvegarder la paix et la sécurité en Afrique mais surtout une organisation capable de « recoller » les morceaux de la politique du « diviser pour mieux régner » et aussi  d’élaborer une unité africaine.  


Cette organisation est née pour  renforcer la capacité de l’Afrique à faire face aux défis du nouveau millénaire. La volonté pour l’Afrique fraichement libérée du joug colonial, de ne plus être dépendent. Le règlement des conflits africains est impute a cette organisation soucieux du respect de légalité entre les Etats africains de leur nécessaire unité par la recherche dune coopération entre les Etats eux même. La création de cette première organisation continentale découle toujours de la  volonté des dirigeants de l’époque de « recoller les morceaux de cette politique du diviser pour mieux régner » du colon. C’est surtout la nécessite de mettre en place une organisation capable de renforcer l’unité et la solidarité entre les Etats africains, une coordination de la coopération pour le développement, la préservation, la souveraineté et l’intégrité des Etats membres pour favoriser une consolidation des Etats naissants  

Les forces de cette organisation s’est d’abord d’avoir été la première organisation continentale, une organisation qui a permis de jeter les bases de l’unité africaine et offre aux Etats africains une tribune pour exprimer la position de leur gouvernement, permet aux Etats membres de formuler une position africaine commune sur les problèmes internationaux, la création des fondements institutionnels de la coopération et de l’intégration africaine, aussi la mise en place des mécanismes pour prévenir, gérer et régler les conflits en Afrique( même si cela n’est pas encore  le cas aujourd’hui). La création d’un certains nombres d’organismes multilatéraux, en vue de consolider la coopération (comme la CEDEAO, CEMAC etc.) économique et technique entre les Etats donc intra-africaine. Elle a permis également la création au sein de l’ONU, d’un cadre de dialogue pour défendre les intérêts des Etats africains relatifs à l’économie à la politique, de la sécurité etc. sur la scène internationale. UA qui pendant le monde est divisé entre  idéologies, a permis à l’Afrique malgré sa faiblesse, de parler d’une seule voix, mais aussi une organisation pour participer à l’édification du continent africain en réunissant davantage les Etats africains pour qu’ils puissent jouer leur rôle dans la marche du monde.


Comme tous les autres organisations internationales et malgré ses 53 ans d’existences, cette  prière organisation continentale (puisse que c’est la continuité), fait l’objet de critiques acerbes et suscite un scepticisme général, tant en Afrique que dans le reste du monde. Sa logomachie, son incapacité à promouvoir la coopération africaine, politique, ni les moyens financiers et militaires nécessaires pour instaurer la paix et la sécurité à l’échelle du continent mais aussi et surtout son incapacité à concilier les rivalités entre divers mouvements de libération qui s’affrontent. Mais il faut reconnaitre que sa faiblesse intrinsèque a pour origine la faiblesse des Etats membres eux-mêmes issus du morcellement de l’Afrique. L’UA (puisse que c’est  la continuité de l’OUA), née à cause de ce morcellement, elle ne peut rien contre lui. Comment, une cinquantaine de souverainetés Etatiques peuvent-ils se partager l’Afrique ? C’est ce qui explique que l’UA, est une organisation régionale dans laquelle règne la confusion du pouvoir. A l’heure actuelle, si certains Etats sur  le continent africain connaissent la paix civile, force et de constater que la plus part sont désirés par des conflits internes qui ne sont autres que  des conflits politiques c’est-à –dire des luttes pour l’accès, le maintien, le retour au pouvoir comme aujourd’hui avec le Burundi etc. ou des crises provenant   de l’exercice du pouvoir. Plus grave est le cas des Etats en faillite qui ne peuvent plus assurer un minimum de fonction régaliennes. A ces maux s’ajoutent un autre phénomène qui aujourd’hui hôte le sommeil des pays africains : le « terrorisme » ou encore l’émigration clandestine, des phénomènes qui sont devenu un « jeu » parce que tout simplement les Etats africains pour ce qui est de la sécurité ne dispose pas d’armée pour pouvoir intervenir quand la paix est menacée et pour ce qui de l’émigration c’est parce que les Etats n’ont pas pu mettre en place des politiques d’emplois pour jeunes qui perdent leur vie dans la mer, puissent  rester en Afrique pour contribuer au développement de ce continent. Une organisation qui ne peut pas prendre des sanctions contre des Etats fautifs parce que ceux qui sont censés prendre  ces sanctions sont même fautifs par exemple avec l’actuel président Idriss Deby ITNO avec la situation politique de son pays. Comment l’UA,  pourrait-elle se donner les moyens d’une nouvelle charge d’opération plus efficace en matière de prévention et de résolution des conflits si la majeure partie Etats membres ne cotise pas pour   assurer un meilleur fonctionnement de l’institution. Pas de solutions adéquates à la crise économique et sociale de l’Afrique, à la baisse de l’analphabétisme, pas de lutte accrue pour l’éradication des maladies endémiques, l’absence de solutions permanentes aux conflits interétatiques africains, de solidarité et d’unités des cœurs et d’esprits, l’absence  de démocratisation des régimes politiques et de participation populaire. Alors l’UA devait un organe de régulation pour mieux répondre aux besoins des peuples africains. 



Lors que les Etats africains auront appris eux même qu’il  n’est de développement  possible que dans le cadre des grands ensemble, alors seulement ils passeront du micro  nationalisme au macro nationalisme et l’UA pourra  se reposer sur les assisses solides qui lui assurera l’existence de grands Etats africains 
L’UA devra, a travers son fonctionnement, mener la diplomatie préventive pour éviter que les différends ne surgissent entre les parties, d’empêcher qu’un différend existant ne dégénère  en conflit ouvert, si un conflit éclate de faire en sorte qu’il s’étend le moins possible/ dans un cette logique de prévenir les conflits elle doit renforcer  la politique de désarmement, la lutte contre la prolifération des armes légères  parce que la paix en Afrique ne serra réelle que si les Africains circulent librement dans un continent dépourvu de refugies, de personnes déplacées et des expulsions massives des africains . les problèmes de regroupements économiques et politiques qui dominent la conjonction africaine, l’UA, devra servir de cadre a ces regroupement, il lui appartiendra de veiller a ce qu’il se fassent pacifiquement , intégralement, conformément au droit des peuples a disposer d’eux même et sans qu’aucun préjudice n’en résulte pour les autres Etats africains tous étant également soumis aux grands principes d’Addis abbeba . La libération économique    du continent est la condition de toute libération véritable, de toute indépendance réelle mais également l’unité qui est la seule voie vers laquelle l’Afrique peut vraiment sacrifier le présent en termes de bonheur pour préparer l’avenir glorieux et digne qui réhabilitera définitivement l’homme africain durant le troisième millénaire et au delà, Seule une Afrique unie dans les actions pourrait faire face au défi de heure          qui est la compétition a tous les niveaux, seule une Afrique unie et consciente pourrait faire face aux questions notamment relative a l’émigration, qui aujourd’hui prend de l’ampleur et dont la jeunesse constitue la principale victime. L’Afrique, à travers l’UA, doit se penser sur les questions sécuritaires pour faire face au phénomène du terrorisme.                            



Les Etats membres doivent se sacrifier un peu en abandonnant certaines prérogatives  de leur souveraineté au profit des institutions communautaires et autres, en les soutenant moralement, politiquement et matériellement ; ils doivent partager les responsabilités  en participant, chacun dans la mesure  de ses moyens, au combat contre l’insécurité, la famine, la sécheresse, l’émigration et les conflits, la misère des populations et pour alléger le fardeau  de la dette en essayant de partir de notre propre politique économique pour régler la question de développement, faire reculer les maladies, satisfaire les besoins élémentaires et vitaux des peuples. Ils doivent partager enfin les fruits de la libération politique, économique, des revenus de la solidarité, de la coopération et des biens faits de la paix résultant du mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des conflits qui émaillent ce continent. Donc nous pouvons dire que malgré la mise en place de cette institution pour répondre aux besoins des Africains dans plusieurs secteurs, les problèmes persistent et que les dirigeants, à travers cette institution n’ont pas pu atteindre les objectifs jusqu’a ici fixés d’où la nécessité de revoir les politiques (économiques, sécuritaires, etc.) mises en place pour mieux répondre aux besoins des peuples.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire